Le monde de l’éducation est l’objet de « fabriques » incessantes et soutenues de données (Denis, 2018), d’un recours massif à des opérations de quantification et de mise en indicateurs statistiques (Desrosières et Kott, 2005), qui répondent à des logiques de reddition de compte. Ces opérations, référencées de façon non-exhaustive, sont soutenues par des politiques éducatives et, plus concrètement, par des instruments ou dispositifs (Barrère, 2013; Bernard et al., 2016 ; Buisson-Fenet et al, 2022) servant à piloter et à moduler les pratiques, les dynamiques de travail et les parcours professionnels des agent.e.s éducatif.ve.s. C’est l’exemple des dispositifs de gestion axés sur les résultats, de management de la qualité, d’inclusion des élèves en difficulté, de travail collectif, de communautés de pratique, de soutien pour les nouveaux enseignant.e.s, etc. Ce symposium vise à proposer un espace pour présenter et discuter ces instruments ou dispositifs, sous l’angle de leur production, de leur mise en œuvre en milieu scolaire, du vécu des acteur.trice.s et des effets notamment sur les pratiques et identités professionnelles, sur le rapport au métier, sur le bien-être au travail et sur l’apprentissage des élèves. Par la même occasion, ce symposium permettra de réfléchir sur l’intérêt politique des résultats de recherches scientifiques.