La mémoire collective est-elle un objet difficile à déconstruire en classe d’histoire ?
Colloque du CRIFPE
Communication orale
Thème(s)
Agir comme professionnel de l'enseignement : le travail
Symposium
Résumé
L’histoire et la mémoire collective entretiennent des liens et un rapport au passé. Toutefois si l’histoire fait appel à la mémoire, cette dernière ne constitue qu’un aspect de celle-ci. La mémoire collective est-elle un objet difficile à déconstruire en classe d’histoire ? Nous abordons cette question à partir des résultats d’une enquête menée auprès de 635 jeunes du Québec et de l’Ontario. Nous montrons que les élèves, peu importe leur origine, disposent d’importants savoirs fortement influencés par les mythistoires de la mémoire. Leurs récits du passé n’intègrent pas les avancées récentes de l’historiographie, notamment sur l’histoire des Autochtones, non plus que l’immigration et la diversité culturelle. Comment expliquer que ces thèmes si riches et d’actualité soient absents? Nous soutenons que cela s’explique par deux phénomènes : 1) le programme, les manuels et l’enseignement et 2) la didactique et l’historiographie qui ne pénètrent toujours pas l’imaginaire des jeunes. Nous croyons que l’éducation historique devrait mieux tenir compte de la mémoire comme objet difficile afin d’engager les élèves dans l’analyse critique de leurs représentations du passé.
Auteur.e.s
Université d'Ottawa - Canada
Stéphane Lévesque est professeur associé et directeur du Laboratoire d'histoire virtuelle de l'Université d'Ottawa, CANADA.
Séance
C-J216
Heure
2023-05-04 10 h 00
Durée
30 minutes
Salle
Montréal 8