Dans son livre désormais célèbre « Trouble dans le genre », paru en anglais en 1990, Judith Butler développe la notion de « gender trouble » pour analyser la profusion des identités plus spécifiquement dans la communauté LGBT+. À l’instar de la célèbre formule de Simone de Beauvoir, « On ne naît pas femme, on le devient », elle défend l’idée que le genre est une construction qu’il faut repenser à partir des marges, en continuité des travaux de Michel Foucault qu’elle discute. Depuis, lors, un grand nombre de travaux font état des nouveaux développements sur les identités de genre. L’essentiel fut d’abord de distinguer les identités de genre, les identités sexuées et les orientations sexuelles. Les nouveaux discours sur le genre mettent de l’avant l’idée que le choix de l’identité de genre précède l’identité sexuée. Les vives discussions sur le sujet ont produit des controverses importantes. On connaît notamment celle en lien avec l’écrivaine anglaise J.K. Rowling. Dans le monde scolaire, des études montrent que les enseignant.es ne savent pas comment aborder le thème du genre et que plusieurs craignent le malaise des élèves et e leurs parents. C’est dans ce contexte que les conférences de ce symposium s’intéressent à la réception dans le monde scolaire des nouvelles questions sur le genre.