La rétention des personnes enseignantes dans la profession est une question saillante à l’heure actuelle. Au Québec, des données révèlent que, au terme de la première année d’insertion professionnelle, entre 25% et 30% des personnes enseignantes quitteraient la profession enseignante (Létourneau, 2014). Ces résultats seraient homologues à ceux obtenus à l’échelle canadienne, où près du quart de celles-ci songerait souvent à quitter la profession (Kamanzi, Tardif et Lessard, 2015). Ainsi, nous soulevons la question de l’intention de persévérer en contexte de formation : à quel point est-elle présente et, le cas échéant, à quoi est-elle attribuée? L’intention de persévérer est un construit relatif à la volonté de s’insérer plus ou moins durablement dans la profession enseignante (De Stercke, Temperman et De Lièvre, 2014). Elle a été analysée en fonction de données récoltées à partir de deux types d’instrument. Le premier est une échelle provenant de De Stercke (2014), qui fut appliquée auprès d’un échantillon de 529 personnes étudiantes en formation à l’enseignement au préscolaire et au primaire de deux universités québécoises. Le deuxième instrument est l’entretien semi-dirigé, auquel se sont soumis un sous-échantillon de 42 personnes étudiantes. Des analyses statistiques et lexicométriques ont permis d’identifier une tendance marquée par un déclin de l’intention de persévérer.